La controverse
de la dévaluation
Pour la dévaluation :
- Les textiliens préconisent une dévaluation afin de renchérir les
importations et rendre compétitives les exportations.
- La fédération nationale de l’agriculture et de l’agro-industrie
justifie la dévaluation par la baisse accusée par le secteur dont la part de
marché a baissé de 5 à 3% sur le marché européen et les exportations ont
fléchi de 1,3% en moyenne alors qu’elles devront progresser de 6%.
Le
gouvernement doit soit réduire les impôts soit dévaluer.
-
La fédération
des industries de la mer précise que le dirham est surévalué. Il faut
dévaluer pour renchérir les importations.
Contre la
dévaluation :
Cela ne
servirait à rien, sinon accroître notre subordination à l’étranger.
Selon Hammad
Kessal, président de la fédération des PME, même si, on dévalue, cela ne
servira à rien : « les entreprises marocaines sont incapables
d’innover sur les produits à forte valeur ajoutée en renforçant le secteur
recherche & développement ».
Pas de
productivité :
Driss Ben Ali
rappelle que l’économie fait du bricolage : « Une économie ne
peut reposer uniquement sur le taux de change. Ce dernier peut jouer lorsque
la productivité est soutenue. Or, au Maroc, il y a un grave problème de
productivité ».
Pas de
produits stratégiques :
Pour Najib
Akesbi : « Nos exportations se limitent à des produits banals qui
ne sont pas stratégiques pour les marchés demandeurs. La tomate, l’orange, l’habillement,
les phosphates… Nous sommes dans une situation de subordination par rapport à
nos partenaires étrangers. Ces deux facteurs annuleront tout effet escompté
de dévaluation ». Si la capacité productive est défaillante, il n’y a
pas d’intérêt à dévaluer. Cette solution aboutira, bêtement, à alourdir les
intrants alors que nous importons tous nos ingrédients. La dévaluation
mènera, logiquement, à une envolée de la dette. Pour une économie peu
dépendante et peu endettée, la dévaluation est possible. Et ce n’est pas le
cas pour le Maroc.
Le dynamisme
ou la mort :
Ahmed
Benkirane, membre à la CGEM ajoute que l’exemple allemand est pertinent :
« un euro fort n’a pas empêché l’Allemagne de faire preuve de dynamisme
et de gagner des parts de marché », c’est dire que toute la question est
dans la capacité de l’économie à renforcer sa tendance exportatrice par des
produits à fortes valeur ajoutée.
|
Source :
Magazine tel quel 2006
|
1.
Définition
la dévaluation ;
2.
Relever
du document les arguments pour et contre la dévaluation ;
3.
Quelles
sont les mesures qui doivent accompagner la dévaluation pour rendre les exportations
marocaines compétitives.
Quels
sont les effets d’une monnaie forte sur la balance commerciale.
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